Syndrome de Sweet : à travers une série de 20 cas - 22/05/17
Riassunto |
Introduction |
Le syndrome de Sweet (SS) est la dermatose neutrophilique la plus fréquente [1]. Elle est caractérisée par la fréquence des localisations extra-cutanées et son association à d’autres pathologies inflammatoires ou néoplasiques.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de dermatologie de l’hôpital Habib Thameur entre 1997 et 2015. Nous avons inclus dans notre étude tous les patients classés SS selon les critères diagnostiques. Le but est d’étudier le profil épidémiologique, clinique, histologique et évolutif de cette pathologie.
Résultats |
Trente patients on été inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 47,93 ans (5–70 ans). Le sexe ratio H/F=3/40. Concernant les prodromes de la maladie, un syndrome pseudo-grippal était observé dans 30 % des cas, une angine dans 2 cas, une infection rhinopharyngée dans un cas, un prurit généralisé chez un seul patient et une éruption labiale herpétique chez un patient. Une prise médicamenteuse précédant l’éruption a été rapportée chez 3 patients dont 2 antibiotiques (augmentin, vibramycine) et une statine (vascor). Un épisode similaire de syndrome de Sweet dans les antécédents a été rapporté dans 2 cas dont un traité par corticothérapie générale et l’autre spontanément résolutif. Les manifestations cutanées étaient érythémato-papuleuses dans 16 cas, érythémato-violacées dans 5 patients, bulleuse dans 6 cas et pustuleuse chez 2 patients. L’atteinte oculaire associée a été rapportée dans 8 cas dont 6 atteints de conjonctivite, 1 d’uvéite antérieure et 1 d’épisclérite nodulaire. Les arthralgies étaient rapportées dans 15 cas. Sur le plan histologique, l’infiltrat neutrophilique du derme était retrouvé dans 28 cas, l’infiltrat était à prédominance lymphocytaire dans 1 cas. Le SS était paranéoplasique dans 3 cas (lymphome de Hodgkin, sarcome du sein, cancer du côlon), para-inflammatoire (syndrome de Gougerot) dans 1 cas. Une hépathopathie était retrouvée chez 3 patients. Huit patients avaient reçu une corticothérapie générale à la dose de 0,5 à 1mg/kg/j, 4 un traitement par indométacine et 7 de la colchicine. Une récidive était notée chez 7 patients avec un délai moyen de 16,57 mois. Deux de ces récidives étaient observées à l’arrêt du traitement et une 3e était concomitante à la récidive du lymphome.
Conclusion |
L’originalité de notre série réside dans la fréquence de la forme bulleuse (20 % des cas). Ces cas sont tous des SS idiopathique sans néoplasie associée après un long suivi. En effet, généralement la forme bulleuse est souvent associée au SS paranéoplasique. D’autre part, l’association à un lymphome de Hodgkin est assez rare dans le SS bien que les autres hémopathies ont été rapportées dans 20 % des cas. Concernant les manifestations ophtalmologiques, la sclérite nodulaire constitue une manifestation rare, voire exceptionnelle au cours de cette pathologie. Sur le plan histologique, la vascularité n’a été retrouvée dans aucun cas alors que dans la littérature elle a été fréquemment retrouvée.
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Vol 38 - N° S1
P. A141 - Giugno 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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